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Photo du rédacteurMaurane Hogne

Mons-Borinage: moins de viande au menu des enfants à la cantine

Journaliste La Province| Publié le 20/09/2019 à 05:03


Nos enfants mangent-ils trop de viande, trop pour leur santé comme pour celle de la planète ? La question gagne les cuisines scolaires.


Toutefois, dans les cantines où l’on tente timidement le repas végétarien, le succès n’est pas fulgurant... Il n’y a pas que le menu sans viande : cocktails de fruits frais pressés à la récré, food truck de produits du terroir : des initiatives originales naissent pour tirer les gosses hors de leur routine alimentaire.


Sur la table du prochain conseil communal de Frameries, le végétarisme sera au menu. Une conseillère du groupe Be Frameries (opposition), Maurane Hogne, souhaite déposer une motion proposant que les cantines scolaires framerisoises servent à l’avenir un repas végétarien par semaine. « Dans un premier temps, je demande qu’on entame une réflexion à ce sujet. Il faut une concertation : à Frameries, c’est le CPAS qui gère les repas chauds dans les écoles, et il le fait avec des initiatives louables comme l’utilisation des légumes de son propre potager collectif. Mais la viande reste l’élément central de tous les repas. Cela mérite une remise en question », dit Maurane Hogne.


Elle précise qu’elle n’est pas végétarienne. « Mais je fais attention à ma consommation de viande. À la maison, je n’en fais pas tous les jours, et je consomme uniquement de la viande de qualité, que j’achète chez un bon boucher. Quand je fais un repas végétarien, je prépare des lentilles ou d’autres légumineuses pour qu’il soit équilibré. Il y a trois enfants à la maison et ils doivent connaître toute la variété possible. »


La conseillère est maman d’un petit Lino de 6 ans qui vient d’entrer en primaire à Genly ; en maternelle, il fréquentait une école communale framerisoise (Léopold, à La Bouverie). Et il mangeait déjà à la cantine. Un service dont la mère de famille ne se plaint pas, bien au contraire ! Mais elle estime que la cantine ne peut pas se contenter de remplir les estomacs : elle doit aussi ouvrir les esprits. Ceux des enfants et à travers eux, ceux des parents.


« L'école est un lieu d'apprentissage mais aussi d'éducation. Montrer l'exemple en ne faisant plus de la viande l'élément central de tous les repas est pour moi un enjeu de santé publique mais aussi une nécessité urgente face aux défis climatiques », plaide Maurane Hogne. « Il faut commencer à changer nos habitudes mais aussi et en priorité celles de nos enfants au travers de leur éducation... Et cela doit passer par l'école ! »

Un repas végétarien par semaine à l’école, utopique ? Les Français le font bien, fait remarquer la Framerisoise ! Le jour végétarien deviendra obligatoire dans les cantines françaises en novembre.


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