L’instauration d’un code rouge dans nos écoles a inévitablement chamboulé l’organisation des établissements, y compris en matière de repas scolaire. À Frameries, les autorités communales ont tâtonné avant de trouver une solution satisfaisante, alors qu’il ne leur était plus permis d’organiser de distribution à l’attention des élèves des sections primaires, invités à rester en bulle et donc interdits de réfectoire.
Dans le respect strict des règles sanitaires, la commune et le CPAS de Frameries pourront finalement reprendre la distribution de repas dans les classes de maternelles. "Aucune décision hâtive n’a été prise de notre côté car nous avions espoir que le code rouge ne soit que temporaire, même si nous y sommes favorables en matière de sécurité", annonce Florence Van Hout (MR), échevin de l’enseignement.
"Par souci d’équité, notamment au sein des fratries, nous avions décidé de suspendre totalement la distribution de repas, aussi bien en maternelles qu’en primaires." Cette décision avait suscité des interrogations, notamment dans le chef des élus de l’opposition Be Frameries, qui craignaient des cas de malnutrition. À plusieurs reprises, en commission et au conseil communal, Maurane Hogne avait ainsi rappelé que dans les familles précarisées, certains enfants n’auraient de repas chaud ni à midi, ni au soir.
"Nous sommes restés attentifs à cette problématique, avec une surveillance quotidienne des enfants les plus fragilisés par nos directions et enseignants", insiste Florence Van Hout. "Lorsque nous avons appris que le code rouge était prolongé, nous avons réévalué la situation avec le CPAS. La distribution de repas reprendra en maternelles à l’issue des congés de carnaval. La question se posait cependant toujours pour la section primaire…" La solution est finalement venue du côté du CPAS et de son président, qui ont proposé que les familles bénéficiaires du CPAS puissent être livrées directement à domicile, quatre jours par semaine. "Les repas devront alors simplement être réchauffés. Nous sommes conscients que cela ne résout pas tout ni un éventuel problème d’équité entre fratries mais c’est toujours mieux qu’avant… La réflexion a été initiée il y a un moment, nous cherchions simplement le meilleur des plans B."
De son côté, Maurane Hogne se dit elle aussi soulagée qu’une solution ait pu être dégagée. "Je regrette de ne pas avoir nécessairement obtenu de réponses à mes interpellations, ni même avoir été tenue informée alors que j’ai soulevé le problème. Mais la problématique a été considérée et c’est, in fine, ce qui m’importait le plus." À plusieurs reprises en effet, la conseillère communale s’est penchée sur la problématique de malnutrition des écoliers.
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